Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
dépêcheuroafrik
8 mars 2011

HISTOIRE

 

THOM1THOM210è ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE THOMAS SANKARA                   

BURKINA FASO A LA CASE DEPART 


Parmi les événements africains qui, au cours de cette année, auront un grand retentissement et une portée internationale, on retiendra le 10è anniversaire de la mort du président Thomas Sankara. Le15 octobre 87, le chef d’Etat burkinbè était assassiné lors  d’un coup d’Etat dirigé par l’actuel président Blaise Compaoré. Pour commémorer la mort tragique de celui qui a été l’espoir d’un continent meurtri par la misère et les guerres, quelques associations ont mis sur pied un important programme. Des manifestations à la mémoire de feu président Sankara se dérouleront en Afrique et un partout dans  le monde et notamment à New York. Au cours de ces festivités, on présentera des  publications déjà réalisées sur l’oeuvre, la vie et les discours du président Sankara. Un nouveau livre qui paraîtra à cette occasion ainsi que le symposium international constitueront les points forts de ces cérémonies.

            Entre-temps, au Burkina Faso, l’heure est plus que jamais à la liquidation de tout ce qui reste du sankarisme. Les symboles de l’Etat sous Sankara disparaissent, histoire de porter ombrage  aux festivités. Mais cet acharnement traduit surtout la volonté d’effacer de la mémoire collective les idées de ce jeune panafricaniste. Ainsi, la devise «  la patrie ou la mort, nous vaincrons » devient « Unité, Progrès et Justice ». Des expressions comme pouvoir populaire ou masses populaires sont bannies. L’Assemblée des députés du peuple ( ADP) devient l’Assemblée Nationale. L’hymne national « Di- taa-niyé, chant de la victoire, du salut n’existe plus...

           En effet, dix ans après, le plus important ne sera  pas tant le faste de ces  cérémonies, mais un regard critique et des leçons à tirer de l’action du président Sankara. Et pour cause ? Rarement dans l’histoire moderne de l’Afrique et jamais auparavant, l’action d’un homme politique n’aura suscité autant d’intérêt. Maintenant, à la faveur du recul et au-delà des passions soulevées alors  par cette mort, il y a lieu à présent  de juger sereinement l’oeuvre de  Sankara.

  Mais au préalable, il  sera  nécessaire de jeter  un bref coup d’oeil rétrospectif sur l’histoire de la Haute-Volta, pour mieux apprécier l’action de ce jeune capitaine. Car l’acte  courageux qu’il accompli le 4 août 83 est, à maints égards, l’antithèse de cette histoire de la honte, de l’exploitation coloniale et néo-coloniale dont les résultats patents ont été et sont encore la pauvreté des masses , l’analphabétisme et l’esclavage de la femme. L’action de Sankara, comme un grand séisme, a secoué fortement  ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, véritable produit de la colonisation française. Raison pour laquelle ce changement porte à juste titre le nom de Révolution burkinabè. Cette action, comme nous allons le voir, a eu un retentissement au-delà des frontières burkinabè.

La politique coloniale française                                  

 

La Haute-Volta est une ancienne colonie française. En 1932, ce pays disparaît de la carte de l’Afrique. Pour des raisons économiques propres à la  France, son territoire  est  partagé entre le Niger, le Mali ( à l’époque le Soudan français) et la Côte-d’Ivoire. Pour le colonisateur, le but poursuivi était de rendre plus facile l’émigration des Voltaïques vers les plantations ivoiriennes ou vers l’Office du Niger au Mali. (1) P. 23 ENGLEBERT. Quinze ans après, c’est-à-dire en 1947, et cette fois pour servir  les intérêts politiques  de la France, le pays est reconstitué par une loi votée par l’Assemblée Nationale le 4 septembre de la même année. En effet, cette décision était motivée par la volonté de Paris de contrecarrer la montée en puissance du Rassemblement Démocratique Africain, en Côte d’Ivoire et ailleurs. C’est le lieu de  rappeler que le R.D.A ( le Rassemblent Démocratique Africain) dont les leaders, à l’époque, s’appelaient entre autres : Houphouët-Boigny, Sé

kou Touré, Léopold Senghor et autres Lamine Gueye, était apparenté au parti communiste français.  Une fois reconstituée, la Haute-Volta restera le pays de la région le plus inféodé à la France. Le 5 août 1960, la Haute-Volta devient indépendant. Malgré tout, la  France continuera sa politique coloniale en lui imposant ses dirigeants. Ainsi, Yaméogo, un valet des Français, devient le premier président. Encouragé par Paris, il engage le pays sur la voie du parti unique. Sa formation UDV-RDA (Union Démocratique Voltaïque), section locale du R.D.A) est transformée en parti unique. Les activités politiques deviennent le monopole du président et de son parti. Très vite, cette dérive est combattue par des associations progressistes naissantes et surtout par les organisations syndicales.  Avant 1960, le pays comptait déjà  trois puissantes centrales syndicales : L’Union Syndicale des Travailleurs Voltaïques (U.S.T.V.), la Confédération Africaine des Travailleurs  Croyants (C.T.T.C.) et l’Union Nationale des Syndicats des Travailleurs  de Haute-Volta (U.N.S.T.V.). Aussi,  Yaméogo, dans sa politique de répression, trouvera sur son chemin la résistance farouche des syndicats. D’ailleurs, le coup d’Etat du 3 janvier 1966 qui l’a déposé, n’aurait pas eu lieu sans l’appui efficace des organisations syndicales. Dès lors, les syndicats joueront un rôle de premier plan dans les différents changements intervenus depuis dans ce pays. C’est justement en  cette matière  que le Burkina bat tous les records au niveau africain : au total six coups d’Etat depuis l’indépendance.


            

  Tableau apocalyptique

 

Que signifie ce record des changements ?  C’est tout simplement l’expression des luttes des populations asservies par les différents régimes qui se sont succédé jusqu’au 4 août 83. Le peuple, soutenu par des syndicats et des organisations progressistes, était en lutte permanente contre les dirigeants qui, une fois portés au pouvoir, faisaient le jeu des classes dirigeantes et de l’Extérieur. Pour preuve, en 1978, une déclaration des organisations syndicales mettait en garde les travailleurs contre les ennemis du peuple en ces termes : « ... les partis politiques actuels... sollicitent leurs suffrages en vue de mieux organiser leur exploitation de concert avec l’extérieur ». (2)  Des partis politiques qui venaient d’être reconnus surtout sous le général Sangoulé Lamizana passaient le plus clair de leur temps à  se disputer le pouvoir au lieu de s’atteler au redressement du pays. En 1982, le colonel Saye Zerbo arrive au pouvoir. Et la fascisation de la société voltaïque commence. Cette situation est  l’oeuvre  du CMPRN (Comité militaire de redressement pour le progrès national).Les chefs de cette institution choisissent des méthodes musclées pour mâter les aspirations de la  population à l’éducation, au travail et à la démocratie. Pendant cette période, il est une chose qui frappait les esprits : c’est la radicalisation des positions syndicales et la naissance des partis communistes tels  l’Union de Lutte Communiste (ULC) et le  Parti Communiste Révolutionnaire Voltaïque (PC-RV). Ce  tableau combien apocalyptique de la Haute-Volta avant et après l’indépendance présage un grand bouleversement.

   

Marche vers la révolution


Un tel  contexte socio-politique et une telle crise généralisée de la société engluée dans des structures économiques obsolètes  ne pouvaient être endigués par des coups d’Etat à répétition. Du reste, les objectifs de ces actions militaires n’avaient rien avoir avec le démantèlement de ces structures  héritées de la colonisation. Plus que jamais, la nécessité d’un changement  radical se profilait à l’horizon. D’où la Révolution du 4 août 83 dirigée par le capitaine Sankara.

Le 7 novembre 1982, le médecin commandant Jean Baptiste Ouedraogo renverse  le colonel Saye Zerbo. La Suite de cet événement va constituer la causes lointaine de cette révolution. En ce moment, le pouvoir utilise un discours révolutionnaire et se teinte d’un nationalisme éclairé .  Le nouveau pouvoir, le CSP(Conseil de Salut du Peuple) est bien accueilli. Il met en avant la justice sociale et garantit la liberté de presse, la liberté d’expression, etc. Au sein de l’armée, institution néo-coloniale, on voit l’émergence des jeunes militaires progressistes. Parmi eux jeu, on compte le capitaine Thomas Sankara, le commandant Jean Baptiste Boukary Lingani, le capitaine Henri Zongo et le capitaine Blaise Compaoré. Cette élite représente l’aile progressiste du CSP. Mais des affrontements ne tarderont pas à se produire entre la gauche et la droite au sein  du nouveau pouvoir.  Une crise interne s’installe. Pour la résourdre, Jean Baptiste Ouedraogo, en bon stratège,  nomme Sankara au poste de Premier ministre, le 11 janvier 83. Avec cette nomination, l’aile progressiste prend conscience de sa force et en profite pour prendre des mesures populaires. Sur le plan extérieur, le Premier ministre  montre sa sympathie à l’égard des pays comme le Ghana de Jery Rawlings, l’Angola, la Libye. La visite du Colonel Khadafi, à Ouagadougou, le 30 avril agace le président et sans doute, Paris. Désormais, il est question d’affaiblir le bouillant Premier ministre. Cette fois-ci, Ouedraogo s’appuiera sur l’aile droite du CSP.La France qui voit d’un mauvais oeil cette diplomatie entre dans la danse. Paris, en effet, conseille à Ouedraogo d’évincer Sankara. Le 17 mai 83,  Sankara est démis de ses fonctions et est arrêté par la suite. Faut-il rappeler qu’à la veille de cette éviction, Guy Penne, conseiller spécial de Mitterrand, était arrivé à Ouagadougou. Le but déclaré de ce  voyage concernait le départ de Sankara. Selon les indiscrétions de la presse, Guy Penne aurait déclaré au cours d’un cocktail, à Paris, qu’il irait « dégommer le Premier ministre Burkinabè ». (3)

Le limogeage de Sankara et de ses amis le 17 mai 83 déclenche un vaste mouvement de résistance populaire. Les organisations de gauche et les syndicats appellent à des actions contre Ouedraogo. L’armée déjà politisée suit le mot d’ordre du peuple. Au bout de quelques jours le pays se trouve en état de guerre civile. Ainsi Ouedraogo  sous la pression populaire est obligé de libérer Sankara. C’est cela  qui lui a permis d’organiser le renversement de Ouedraogo.En effet, le  4 août1983, l’armée prend le pouvoir et Sankara est proclamé chef d’Etat.


Oeuvre de Sankara

 

L’oeuvre de Sankara trouve sa justification dans cette histoire et dans la gestion chaotique du pays comme on vient de le voir. Aujourd’hui, dix ans après, quelle a été la portée  de l’oeuvre de Sankara ? Quelles sont les leçons à en tirer au moment où l’Afrique est traversée par des crises de toutes sortes ? Le nationalisme, l’indépendance, l’intégrité et la moralité dans la gestion de la chose publique, la lutte contre le néo-colonialisme et enfin la libération de la femme, telles étaient les principales idées du sankarisme. Ces idées-là ne sont pas l’apanage des révolutions classiques. C’est ce qui explique la difficulté des progressistes en Occident à définir la Révolution burkinabè. Situation qui les a conduits à juger Sankara à l’aune du marxisme tel qu’il a été appliqué dans des conditions particulières soit en ex-URSS; soit en Chine. Evidemment, Sankara puise dans le marxisme ses idées, notamment en faisant l’analyse des classes. Mais, il se situe plutôt au niveau du marxisme d’Amady Aly Dieng, lequel sait se détacher du dogmatisme. (4) D’ailleurs, dans son premier discours d’orientation politique, le 2 octobre 83, Sankara disait : «les révolutions qui surviennent de par le monde ne se ressemblent point. Chaque révolution apporte son originalité qui la distingue des autres. Notre Révolution, la Révolution d’août, n’échappe pas à cette constatation. Elle tient compte des particularités de notre pays ». La révolution burkinabè est une révolution originale, propre à la situation burkinabè afin d’apporter des solutions à la misère. Quand Sankara arrivait au pouvoir, le pays était la lanterne rouge de toutes les statistiques au plan international, car La Haute-Volta faisait partie des cinq Etats les plus pauvres du monde : revenus annuels de 110 $ par tête d’habitant, taux d’analphabétisme de 92%, mortalité infantile de 167°/°°.  L’écrasante majorité de la population vivait du secteur agricole, qui fournit 95% des exportations.

Concrétisation


Dans la pratique, cette lutte s’est appliquée de manière concrète. Raison pour la quelle le Burkina faso a été transformé en un vaste chantier social. « Les Comités de Défense de La Révolution (CDR) ont amené la société voltaïque à faire surgir toutes ses contradictions à la surface, et à mettre à l’ordre du jour la possibilité d’entamer la résolution progressive des problèmes économiques, sociaux et culturels. Voilà ce que déclarait déjà Afrique-Asie, à l’occasion du premier anniversaire de la Révolution burkinabè ». N° 327/30 juillet-12 août 84. Sur le plan intérieur, Sankara a inculqué aux Burkinabè le sens et la valeur du travail et de la justice. Il a lutté comme jamais auparavant contre l’analphabétisme.(5) Ce programme a permis aux Burkinabè de faire reculer l’exploitation de leur force de travail. La création du pouvoir populaire a contribué à l’apprentissage de la démocratie à la base. Ce pouvoir a mis fin à l’obscurantisme. A ce propos, Pierre Englebert fait ce commentaire au sujet de l’option paysanne de Sankara : « un programme qui s’étend sur dix ans devait donc permettre aux paysans d’acquérir les connaissances nécessaires pour identifier leurs besoins, apprécier les décisions qui les concernent, échapper à la crédulité et aux explications mystificatrices, comme par exemple ne plus croire que la sécheresse est due  au renversement du président Yaméogo ». (6) En outre, l’impôt de captation prélevé sur les maigres revenus de la population par les chefs traditionnels a été supprimé. Sur le plan social, on notera la fin de la marginalisation de la femme. Celle-ci a retrouvé la parole et sa place dans la société. La nouvelle société burkinabè associera désormais la femme à tous les niveaux de l’organisation de la nation. Liant la parole à l’acte, Sankara  a pris des mesures concrètes sur la délinquance, la prostitution, le code de la famille, la protection infantile et maternelle. Son dernier gouvernement comptait 5 femmes. Enfin,  Sankara n’a ménagé aucun effort pour combattre la corruption et la gabegie. A cet effet, Les tribunaux populaires de la révolution avaient une double tâche, à savoir la moralisation en matière de justice et de l’éducation. Prêchant par l’exemple, il ne s’est pas enrichi comme les autres dirigeants au détriment de son peuple, ce qui lui a valu l’estime de la jeunesse africaine.

Par contre, à présent,  le Burkina Faso,  a pris l’option du libéralisme à outrance. Depuis 1991, le pays a signé avec le Fonds monétaire international (FMI) le plan d’ajustement structurel. A ce propos, ... « les dépenses d’investissements ont été financées dans leur quasi-totalité par des concours extérieurs. Plus inquiétants, ces derniers se réduisent d’année en année.», (voir Burkina, le pari libéral, dossier Jeune Afrique, n°1887/du 5 au 11 mars 1997). Au Burkina Faso, on privatise tout. « ... Sur le plan commercial, la plupart des contrôles ont été levés.» A l’allure où vont les choses, il y a, en tout cas, lieu de craindre que des pans entiers de l’économie soient laissés entre les mains de la maffia. était plutôt mis sur la lutte contre la domination extérieure par le Du temps de Sankara, a mis l’accent a misbiais des institutions financières internationales.

La révolution burkinabè a dérangé beaucoup. Les dirigeants  pays voisins ont été les premiers à se plaindre du bouillant capitaine, cet empêcheur de tourner en rond. Au sein de la CEAO ( Communauté économique de l’Afrique occidentale), la tension est perceptible. On l’a vu dans la gestion de l’affaire Diawara. Thomas Sankara qui, au nom du respect de la justice, a voulu aller jusqu’au bout au point de froisser le Vieux Houphouët-Boigny, protecteur du fonctionnaire. Le propre d’une révolution est de se répandre, celle de Burkina Faso n’a pas fait  exception. Dans un discours prononcé le 13 septembre, Sankara a dit : « ...Les autres peuples qui sont à notre frontière sont eux aussi des peuples qui ont besoin de révolution. Je ne parle bien entendu pas du cas du Ghana, mais je veux parler du Mali ». (7) C’est ainsi que beaucoup d’observateurs attribuent à cette déclaration  la cause de la guerre de Noël qui a opposé  le Mali au Burkina Faso, en 1985.  Sankara  fut panafricaniste dans la lignée de Kwame N’krumah, Patrice E. Lumumba et Frantz Fanon. A ce titre, prêchant l’unité Africaine., en substance, il disait : «  Je crois en l’unité africaine, et je crois qu’elle se fera en fonction de ce que les peuples voudront (...) l’unité au sommet, entre quelques dirigeants, ne suffira pas ».(8) Mais de tous ces panafricanistes, Fanon est celui qui aura  le plus inspiré Sankara. Le révolutionnaire burkinabè s’est inspiré du dévouement du psychiatre martiniquais qui s’est donné corps et âme à la révolution algérienne autant  dans ses écrits et déclarations que dans ses actes.

            La  richesse de l’oeuvre de Sankara est incontestable. Mais l’adversité ne lui a pas donné l’occasion d’achever sa Révolution. Il n’a disposé que de quatre ans pour concrétiser un programme aussi ambitieux qu’original: c’était évidemment  trop court. Bien sûr, Sankara lui-même porte une part de responsabilité dans les événements du 15 octobre 87.  Il n’a pas su à temps unifier toutes les forces démocratiques, en vue de la mise en place d’un parti d’avant-garde, seul instrument pouvant centraliser et mener à bien les tâches révolutionnaires. Il a commis la même erreur que Daniel Ortega au Nicaragua qui n’a su pas démanteler les structures féodales qui étaient encore détenues par de grands propriétaires. Néanmoins, ces critiques ne peuvent minimiser ou reléguer au second plan le rôle combien important joué par l’impérialisme français. Pour les intérêts de Paris dans la région, Sankara  était  un mauvais exemple. Ce qui s’est passé le 15 octobre 87 ressemble au complot qui a abouti à la mort de Lumumba. Accusé d’être un agent communiste, Patrice Lumumba  a été éliminé physiquement  par une conspiration locale à la solde de la CIA et à la tête de laquelle était placé  Mobutu. 

            Au moment, où l’on commémore le 10è anniversaire de Sankara, le Burkina Faso ressemble à un chantier inachevé. Toutes les pistes économiques et démocratiques ouvertes par Sankara devraient être poursuivies.

Le nouveau pouvoir s’illustre par la liquidation des acquis de la révolution. Cette entreprise a commencé par la rectification qui n’en était pas une.

Quoi qu’il en soit, Sankara laisse à l’Afrique un capital d’idées, des outils d’analyses et un guide d’actions inestimable.


                        Dossier réalisé par Jean BOOLE, et Maurice GLIGLI.

 

Références Bibliographiques : (1) ENGLEBERT ( Pierre), la Révolution burkinabè, Point de vue/ L’Harmattan, 1986, p. 25.

(2) BABOU (Paulin Bamouni), Burkina Faso, Processus de la Révolution, Point de vue/ L’Harmattan, 1986, p. 57.

(3) BABOU, id. p. 75 

(4)Voir Afrique Nouvelle, n° 1916 - 9 avril 1986 Philosophie et marxisme en Afrique, p. 22.       

(5) « Kalento », ( Togo) Revue Octobre/96).

(6) ENLEBERT,op. cit. p. 166

(7) Thomas Sankara, « OSER INVENTER L’AVENIR », Pathfinder & L’harmattan, la parole de sankara (1983-1987). PathfinderPress, 1988

(8) « Genève-Afrique », Vol. XXV - N° -  2- 1987, p. 118

Publicité
Publicité
Commentaires
dépêcheuroafrik
Publicité
Publicité