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dépêcheuroafrik
8 mars 2011

ELECTIONS EN BELGIQUE 2010

 

« Pona ya Annemie », proclame sur ses affiches Jean Boole Ekumbaki, tandis que de son côté Annemie Neyts suggère « Stem voor Jan ». Le premier candidat issu de la communauté congolaise à figurer à Bruxelles sur une liste du VLD n’est peut-être que 12eme suppléant, mais il croit en ses chances : « je ne sollicite pas le vote ethnique, comme ces leaders (Leterme, Milquet) qui vont faire campagne à Matonge. Ce que je veux, c’est être un pont entre la communauté flamande et les Congolais de Belgique : les Flamands doivent savoir qu’ils ont une place au Congo…Quant aux Congolais, je veux les sortir de l’assistanat, les encourager à créer des entreprises, à s’intégrer dans la société belge « par le haut ». C’est dans cet esprit que j’ai présenté des hommes d’affaires africains à Guy Vanhengel… »
C’est le truculent tête de liste VLD à Bruxelles, populaire parmi les francophones également, qui a découvert Jean Boole, interprète auprès des instances d’asile belges et surtout, ancien journaliste du quotidien Salongo à Kinshasa. Vanhengel a convaincu celui qui est aujourd’hui encore correspondant à Bruxelles du quotidien kinois La République, de se lancer dans la bataille, voyant déjà en lui, lors d’une prochaine législature, un ministre bruxellois aussi libéral qu’africain…
Il faut dire qu’en moins de vingt ans, Boole Ekumbaki, un Kinois bon teint, a fait du chemin : c’est en 1993 qu’il est arrivé en Belgique, fuyant une vague de répression déclenchée par le régime mobutiste contre une presse kinoise qui avait pris goût à la liberté d’expression. Installé à Asse, l’ancien reporter a décidé de s’intégrer, au plus vite, en famille. Si l’aîné de ses trois garçons, 21 ans, a été scolarisé en français, les deux autres, aujourd’hui âgés de 19 et 12 ans ont tous deux poursuivi leurs études en néerlandais et sont parfaitement bilingues. Leurs succès scolaires mais aussi sportifs n’ont pas peu contribué à l’intégration de la famille car c’est grâce à eux que l’équipe de foot de leur école est passée en catégorie supérieure !
Sans s’avouer gêné par la politique restrictive menée par Anemie Turtelboom à l’encontre des sans papiers, Boole, diplomate, assure que « c’est de l’intérieur qu’on peut influencer le système.» A Bruxelles, ville cosmopolite, il estime pouvoir défendre un message de tolérance, d’ouverture à la diversité…

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